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Jan 20, 2019

Est-il dangereux de courir un Marathon?

La légende controversée du marathon raconte qu’un soldat grec est mort d’épuisement pour transmettre un message de victoire après 40 km de course entre Marathon et Athènes.
Depuis, dans la représentation collective, le marathon est une course extrême qui jusqu’à la fin du XXe siècle étaient jugée dangereuse pour l’organisme.  Pourtant il existe différentes études qui prouvent le contraire

Le biologiste Dennis M. Bramble de l’université de l’Utah et l’anthropologue Daniel E. Lieberman de l’université de Harvard ont publié, le 18 Novembre 2004, dans la prestigieuse revue scientifique Nature un article audacieux intitulé : « La course d’endurance et l’évolution de l’Homme »  Selon cette théorie, peu de temps après la séparation de la lignée des chimpanzés, la lignée humaine aurait évolué pour favoriser la marche et la course à pied de très longue distance. 

Bramble dit : « Si la sélection naturelle n’avait pas favorisé la course à pied, nous ressemblerions à des quasi-singes ».

Voyons rapidement quels sont donc les arguments en faveur d’une place déterminante de la course en endurance dans le processus évolutif de l’homme? 

Cette sélection naturelle s’explique par le mode de chasse de l’Homo Erectus. Avant de s’équiper d’armes, il pratiquait la chasse à l’épuisement. Le gibier plus rapide mais moins endurant n’ayant pas les mêmes capacités, finissaient par ne plus pouvoir avancer. 

Qu’est-ce que le corps nous apprend?

Il y a déjà eu de nombreuses évolutions anatomiques en faveur de la course: Par rapport aux grands singes toutes les différences facilitent la course de fond. La tête humaine est mieux stabilisée et soutenue par le ligament nuchal, les muscles fessiers sont plus développés, les avant-bras plus courts, les vertèbres et les disques intervertébraux plus larges, les épaules des humains sont désolidarisées de la tête et du cou, la connexion entre la ceinture pelvienne et la colonne vertébrale est plus robuste et plus large, la voûte plantaire solide et stable, les longues jambes, le puissant et long tendon d’Achille agit comme un ressort qui stocke puis restitue l’énergie mécanique durant la course.

Les évolutions physiologiques ne sont pas en reste. Chez les humains, les glandes sudoripares sont particulièrement nombreuses et sous un plus haut niveau de contrôle neuronal que chez les rares autres espèces ayant recours à la sudation pour maintenir leur température. Elles autorisent ainsi un ratio volume sueur/surface corporelle plus important. Enfin la disparition des poils chez l’homme rend la dissipation de chaleur plus efficace. Les animaux sont plus rapides mais ils utilisent principalement l’évaporation donc le halètement pour conserver leur température corporelle stable et sont moins endurants. L’Homo erectus l’avaient bien compris et utilisait cette faiblesse pour épuiser son gibier.

Chez l’être humain, de par sa bipédie, la cage thoracique n’est pas compressée, ni impliquée dans les mouvements. L’homme peut varier les rythmes respiratoires et les faire correspondre à l’allure de course choisie. L’être humain peut parfaitement effectuer plusieurs foulées durant un seul cycle respiratoire (une inspiration et une expiration)

A contrario, l’être humain n’est pas prédisposé génétiquement à la sédentarité, son organisme est « programmé » pour stocker les calories afin de les restituer pour les efforts prolongés ou pour faire face aux périodes de disette. Le mode de vie actuel associé à une alimentation abondante et trop riche le rendent vulnérable aux maladies métaboliques et cardio-vasculaires telles que le diabète, l’obésité, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie….

Toutes ces données nous expliquent sans doute pourquoi l’Homme du XXIe siècle court de plus en plus et sur des distances deplus en plus longues, notamment en trail.  Il retrouve tout simplement ses origines primaires. Lorsque l’on demande aux gens le défi qu’ils aimeraient relevé. C’est « finir un marathon » qui arrive largement en tête.  Les Ultra trails apparus dans les années 70  étaient exceptionnels il y a encore 20 ans. Aujourd’hui il y a pléthore de trails dépassant les 100 kms. Des courses d’exceptions restent réservés à un petit nombre . On a en France les 164 km de la diagonale de fous, ou les 170 kms et 10000m de dénivelés+ de l’UTMB. Mais certains se lancent même sur les 700 kms et 6000m de dénivelés+ de la Montane Yuckon Artic au Canada . 

Beaucoup de gens demandent encore à leurs amis runners pourquoi ils courent.

Pourtant il faut bien comprendre que le corps a été optimisé pour ça et il en a besoin. Il est bien plus normal et bénéfique pour notre santé et son équilibre de courir et marcher suffisamment chaque jour que de rester des heures assis.  C’est un besoin qui ressort naturellement comme pendant les confinements ou après une grave maladie. Tout simplement parce que nous sommes nés pour courir.

Retrouvez sur ce site différents articles pour courir en pleine forme, choisir ses chaussures, démarrer en sécurité, respirer dans le bon sens… Le prochain sera dédié à la vieille croyance qui fait croire que courir est mauvais pour le dos. C’est justement l’inverse.

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